Les EGI organisent un hackhaton sur l'éducation aux médias

Les États généraux de l’information organisent un hackathon sur l’éducation aux médias pour contribuer à la définition de leurs propositions le 26 janvier

 

Face à la nuée informationnelle qui traverse la société française et le monde (90% des contenus disponibles sur le web ont été produits ces deux dernières années[1]), face à l’invasion massive de l’usage des nouvelles technologies dans la production de l’information (67% des Français se disent favorables à la mise en place de cours pour la maîtrise de l’intelligence artificielle[2]), face aux problématiques de défiance vis-à-vis de l’information dans la société française (56% des Français pensent que les journalistes ne sont pas indépendants des groupes ou des pressions du pouvoir[3]), l’éducation aux médias et à l’information (EMI) est cruciale.

La prolifération des infox, les drames ayant endeuillé les écoles françaises et la révolution des usages technologiques auprès de la jeunesse ont donné lieu à un grand nombre d’actions dont l’efficacité souffre de n’être démontrée.

Depuis le lancement des États généraux de l’information, il n’est pas une audition, une réunion de travail ou une Agora où cet outil n’est pas brandi comme un rempart à la fracture générationnelle, citoyenne et démocratique. Lors du déplacement des EGI à Auxerre, deux groupes de citoyens avaient ainsi élaboré des propositions mettant en exergue la nécessité d’une politique publique coordonnée sur le sujet de l’EMI.

C’est pourquoi le groupe « citoyenneté, information et démocratie » des EGI présidé par Pascal Ruffenach (Président du directoire du groupe Bayard) organise le 26 janvier 2024 un hackathon sur l’éducation aux médias et à l’information initié par Elsa Da Costa (Directrice générale de l’ONG Ashoka et administratrice CFJ & Ouest-France) et Lucile Berland (journaliste d’investigation) afin d’enrichir leurs travaux déjà engagés.

Durant une journée, associations dispensant l’EMI, référents CLEMI, professeurs, lycéens de seconde, parents, experts neuroscientifiques, journalistes, élu.es, institutions et représentants de l’Etat seront amenés au cours d’ateliers à approfondir le sujet du financement, de l’harmonisation des contenus, de l’évaluation de l’impact, des outils à déployer pour cette nécessaire politique publique. Des experts interviendront pour animer ces groupes.

Cette journée organisée au groupe Bayard (18 rue Barbes, Montrouge) et ouverte à la presse (les personnes souhaitant s’accréditer peuvent le faire jusqu’au mercredi 24 janvier à midi auprès de morgane.le-poul@eg-info.fr) se déroulera comme suit :

  • 9h-10h15 : plénière (témoignages, état de l’art du groupe 2, brief sur la session d’intelligence collective)
  • 10h15-12h30 : travaux de groupe
  • Pause déjeuner
  • 14h : restitution

Plus de 70 personnes ont déjà répondu présentes parmi elles : Jean-Bernard Schmidt, directeur CFJ école W ; Chine Labbé, rédactrice en chef et vice-présidente en charge des partenariats chez Newsguard ;  Agathe André, journaliste et ex-présidente de l’association « Dessinez Crééz Liberté » ; Céline Calvez, députée des Hauts de Seine ; Etienne Millien, président de l’APEM ; Susanna Dorhage, vice-présidente de l’association « Les lumières de l’Info » ; Marie-Anne Denis, directrice générale de Milan Presse ; Sophie Gourmelen, directrice générale du pôle Le Parisien ; Laure Watrin, journaliste et fondatrice de l’association Tansonore ; Caroline Ghienne, Directrice adjointe Arte Education, Amel Cogard, directrice de la stratégie et du développement de l’éducation aux médias à France Télévisions ; Serge Barbet, directeur délégué du CLEMI ; Aude Fabre de l’association Fake off ainsi que plusieurs élèves de seconde du lycée Paul Doumer à Le Perreux-sur-Marne ainsi que leurs professeurs.

 

[1] Source : "La fatigue informationnelle", D. Medioni.

[2] Source : Ipsos, octobre 2023.

[3] Source : Baromètre La Croix-Kantar.